Reprenons là où nous nous étions arrêtés (Lire la Partie 1) ! Aujourd’hui je vous propose 7 clés pour améliorer la gestion de nos émotions. 7 clés pour 7 axes de travail qui vont nous inviter à bouger aussi bien notre alimentation que notre corps ou encore notre mental !

Clé n° 1 : Nourrir son cerveau

Mais qu’est-ce que peut bien à voir l’alimentation avec la gestion de nos émotions ? En fait, nous sommes composés de différents centres nerveux : cerveau, moelle épinière, etc. Et pour que tout cela fonctionne, nous utilisons des neurotransmetteurs qui sont des composés chimiques qui assurent la transmission d’informations de neurones à neurones. Dans le circuit des émotions, les neurotransmetteurs les plus engagés, selon le Dr Eric Braverman, sont :

  • la dopamine: énergie, dynamisme, confiance, rationnel
  • l’acéthylcholine: créativité, mémoire, précision, aventurier
  • la sérotonine: joie de vivre, plaisir, sentir le moment présent
  • et la moins connue gaba: stabilité, apaisement, cohérence, sociabilité

Si nous zoomons sur notre intestin, nous retrouvons une concentration d’environ 200 millions de neurones ! De plus, c’est au niveau de notre système nerveux entérique, notre intestin donc, qu’est produit 95% de notre sérotonine ! On sait aussi que le microbiote intestinal joue un rôle déterminant dans notre comportement. Des liens ont par ailleurs été établis entre un déséquilibre du microbiote et des troubles psycho-émotionnels comme le stress, l’anxiété, etc. (cf étude Inserm)

Il est donc indispensable de prendre soin de son alimentation pour améliorer nos réponses émotionnelles face à des situations difficiles et de manière générales pour pouvoir avoir une humeur plus équilibrée, plus confiante, plus plaisante et plus apaisée. Pour cela, rien de tel qu’une alimentation vitalisante, riche en acides aminés, en légumes et fruits, en oligo-éléments et en acides gras, sans oublier les vitamines ! Je vous invite à lire l’article détaillé sur ce que cela signifie concrètement dans l’assiette.

Clé n°2 : Bougez, dépensez-vous !

Cette deuxième clé est vraiment importante dans la gestion de nos émotions. Je vous recommande de pratiquer une activité ou plusieurs par sessions de plus de 30 minutes. Le tout 3 à 5 fois par semaine. Mais comment l’activité sportive peut-elle nous aider à mieux gérer nos émotions ? Si nous continuons de nous focaliser sur nos neurotransmetteurs, nous savons que l’exercice physique enclenche la sécrétion de :

  • dopamine
  • endorphine

La dopamine est notre allié plaisir et énergétique. Mais la dopamine permet aussi de garder l’attention, d’être concentré. Quant à l’endorphine, elle est euphorisante d’où cette notion de “dépendance au sport” dont on peut entendre parler. C’est également un neurotransmetteur qui a pour effet d’être aussi anxiolytique, antalgique et anti-fatigue ! Ce dernier avantage contraste vraiment avec ce que l’on pense de l’activité sportive censée nous fatiguer. En réalité, l’exercice vient stimuler notre corps comme notre mental et nous donne bien plus de plaisir que nous croyons 🙂 Alors, on se lance !

Clé n°3 : Riez !

Pour compléter notre activité sportive, riez ! En quoi cela complète le sport ? Tout simplement parce que les neurotransmetteurs sécrétés sont les mêmes : dopamine et endorphine. Cela s’explique notamment par la stimulation de nos muscles.  Par ailleurs, rire permet d’améliorer l’élimination des toxines du corps. Mais bien sûr, nous savons vous et moi, combien le rire fait surtout du bien au moral. En fait, ça nous détend et nous permet de ressentir un réel bien-être.

Ainsi, je vous recommande une cure quotidienne de rire d’environ 10 min par jour. N’hésitez pas à vous faire des spectacles de vos humoristes préférés ou encore des films de type comédie. Vous pouvez également joindre sport et rire en allant découvrir le yoga du rire ! Tout un programme qui risque de bien muscler vos zygomatiques, mais pas que !

Clé n°4 : Exprimez vos émotions

Pour avancer dans la gestion de nos émotions, je vous invite à découvrir la Communication non violente de Marshall B. Rosenberg à l’aide de cette petite vidéo. L’idée c’est d’apprendre à mieux sentir et comprendre ce qui nous traverse pour adapter nos réactions face à nos émotions. Il y a cette phrase assez emblématique qui parle d’elle-même : “Cessez d’être gentil, soyez vrai“, qui a aussi donné naissance à un livre du même nom. Le concept c’est d’accepter d’être qui l’on est, non pas quitte à déplaire aux autres mais surtout quitte à découvrir les moindres recoins de qui nous sommes vraiment. En réalité, cette façon de communiquer est un outils pour mieux se rencontrer soi et ce, jusque dans la relation aux autres.

 

Derrière chaque émotion se cache un besoin réel, satisfait (positif) ou insatisfait (négatif). Le nier ou le réprimer, c’est s’exposer à des réactions parfois destructrices, comme la colère. N’attendez pas que les autres devinent vos besoins et vos émotions, exprimez-les ! Exprimez quel est le ou les besoin(s) qui se cachent derrière votre émotion. Par exemple : “Je me sens triste et découragé, j’ai besoin de me sentir écouté et rassuré”. De manière pratique, c’est beaucoup de reformulations, de lâcher prise, laisser tomber le jugement et la culpabilité, et avancer à l’étape suivante. Qu’y a t-il derrière cette critique que je fais ou que je me fais ? Au lieu de demander “Comment tu vas ?”, essayez plutôt “Comment te sens-tu, ici et maintenant ? Pour vous aidez à exprimer plus précisément vos émotions, je vous ai concocté une liste de tous les mots qui s’apparentent à une des 4 émotions de base. Consultez la liste ici !

Clé n°5 : Désamorcez vos émotions

Que serait la gestion des émotions sans l’approche du lâcher prise ? Les synonymes (abandonner, tomber, échouer) ne jouent pas en notre faveur car ils ne représentent pas vraiment le véritable sens de ces deux mots. La traduction de l’anglais “to let go”, laisser aller est plus juste. Laisser aller quelque chose n’est pas un échec et ne signifie pas que nous sommes trop faibles pour pouvoir faire face. Cela signifie simplement que nous choisissons de ne pas nous accrocher inutilement à ce qui ne nous fait pas avancer.

Toute émotion est éphémère, qu’on le veuille ou non. Nous pouvons ainsi l’imaginer comme un nuage qui passe dans notre ciel bleu. Parfois ça sera plus une tempête, mais nous savons aussi qu’après la pluie vient le beau temps. Pour approfondir ce lâcher prise, c’est important de se dés-identifier de l’émotion : “Je ne suis pas l’émotion que je ressens“. Je vous propose de réaliser cet exercice qui vous prendra 5 minutes par jour. A cet instant, vous fermez les yeux et vous vous concentrez sur le va-et-vient de votre respiration. Peu importe qu’elle soit rapide ou lente, ne la jugez pas, laissez-la aller comme elle vient. Ainsi, dans ce laisser aller là, vous pouvez aussi laisser filer l’émotion, sans vous y accrocher.

Clé n°6 : Déchargez-vous de vos émotions

Pour cette avant-dernière clé dans la gestion de nos émotions, je vous propose de découvrir l’approche du Dr Tar Schaller. Cliquez sur le nom de l’exercice et cela vous dirigera directement sur sa vidéo. Les exercices sont très ludiques et très efficaces ! N’hésitez pas à partager votre expérience si vous les testez !

Clé n°7 : Dépassez ce qui vous limite

Pour cette dernière étape clé dans la gestion de nos émotions, il est utile de se rappeler que notre mental gouverne beaucoup de choses. En l’occurrence, nos pensées sont gouvernées par nos croyances ! Elles ont été bâties au fil des années par notre éducation et consolidées ou parfois remises en question par les expériences de la vie. Ce mental mue par notre façon de penser, va favoriser la circulation de neurotransmetteurs qui influeront sur nos émotions et sur notre corps. Rappelez-vous c’est dans la première partie de cet article ! Vos pensées conditionnent vos états émotionnels mais aussi, l’image que vous avez de vous-même !

Voici un exercice (inspiré de Jean-Pierre Gagné) :

  1. Définissez et écrivez le plus clairement possible votre désir, votre objectif le plus profond, celui qui vous fait vibrer
    Par exemple: “Je veux arrêter de fumer.”
  2. Identifiez vos freins et pour chacun des freins, trouvez son “opposé positif”
    Par exemple: “Je doute de moi-même tout le temps.” Affirmation positive: “J’ai de plus en plus confiance en moi.”
  3. Neutralisez vos freins au point zéro
    Par exemple: “Je décide d’arrêter de fumer même si je n’ai pas confiance en moi”.
  4. Enregistrez vos affirmations positives et réécoutez-les en journée, au calme

En conclusion…

J’espère que cette série d’articles sur la gestion de nos émotions vous aura été bénéfique ! Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez bien sûr me contacter. Vous pouvez également choisir de vous faire accompagner par des approches psycho-corporelles telles que la sophrologie, le yoga ou la méditation. Vous pouvez aussi vous tourner vers approches plus globales comme la naturopathie que je pratique et les médecines traditionnelles. N’hésitez  pas à approfondir la communication non violente qui peut être vraiment libératrice !

Quoiqu’il en soit n’ayez pas peur de prendre votre santé en main !

Clément Tisseuil – Naturopathe Angoulême
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